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Visite d’Athènes en 5 jours

Visiter Athènes, c’est côtoyer les Dieux de la Mythologie grecque et remonter dans le temps à l’époque de l’Antiquité grecque et de l’Empire romain. Une expérience hors du temps possible de faire intégralement en 4 ou 5 jours !

J’ai pu faire ce voyage en mois d’Août 2022 avec 3 amis. Voici le programme , que nous avions bien préparé à l’avance pour pouvoir profiter au maximum, ainsi que mes bons plans et impressions.

Le programme jour par jour

Athènes est une ville de 39 km², mais la plupart des monuments à visiter sont regroupés en son coeur, autour de l’Acropole. Il est donc facile de passer d’un site à un autre à pied.

Cette carte proposée par le service de bus touristiques CitySightSeeing donne un très bon aperçu de la répartition des principaux sites mentionnés dans cet article. 

Pour les sites les plus éloignés du centre, comme par exemple le site archéologique Kerameikos, il existe un réseau de transports un commun (métro, tramway, bus) très étendu, moderne, et avec une bonne fréquence. On peut remercier les Jeux Olympiques d’Athènes de 2004 grâce auxquels des lignes ont été étendues et créées !

Le ticket permettant d’utiliser ce réseau de transport en commun ne coûte que 9 € pour 5 jours en illimité (Attention, pour la liaison avec l’aéroport, il faut prendre un ticket spécifique, également à 9 €).

Je vous conseille de :
  • programmer vos visites tôt le matin, ou le soir avant la fermeture, pour éviter les files d’attente, et la chaleur.
  • acheter au préalable sur le site officiel du Ministère de la culture grec un ticket combiné de 30€ permettant d’accéder aux 6 principaux sites : l’Acropole, l’Ancienne Agora, Keramikos, la librairie d’Hadrien, l’Agora romaine, l’Olympeion et la librairie d’Aristote.

Voici donc le programme des 5 jours, que je détaille dans la suite de l’article. 

  • Jour 1 (après-midi)
    • Exploration de la colline Philopappos
  • Jour 2
    • Matin : Visite d’Olympiéion (temple de Zeus olympien), passage au stade panathénaïque, au Zappeion, au Jardin national, au Parlement grec (relève de la garde)
    • Après-midi : Bibliothèque d’Hadrien, Agora antique
 
  • Jour 3
    • Matin : Acropole, Agora romaine
    • Après-midi : Musée national d’archéologie, montée de la colline Lycabette, de la colline des Muses, et coucher de soleil sur l’Aéropage
  • Jour 4
    • Matin : Musée de l’Acropole
    • Après-midi : Plage
  • Jour 5
    • Visite du site archéologique de Kerameikos (Pompeion et nécropole antique), Cathédrale d’Athènes, Shopping sur la rue d’Ermou

Jour 1 : Exploration de la colline Philopappos

A peine arrivés à l’aéroport, installés dans le logement … direction le centre d’Athènes, où nous avions prévu de monter sur la colline Philipappos, décrite dans pas mal de guides touristiques comme “le plus beau point de vue sur l’Acropole”. 

En effet au bout de quelques minutes, nous avons pu admirer dans son entièreté le fameux “Domaine des Dieux de l’Olympe” et ses temples, embelli par la lumière de la fin de journée. Il y a beaucoup de vendeurs de bijoux artisanaux sur la route piétonne qui permet de monter sur la colline, puis plusieurs restaurants et commerce. Vous trouverez même un cinéma en plein air qui projette des films récents !

Il faut à un moment tourner à gauche vers le chemin qui mène à l’Acropole, et tout de suite emprunter le chemin menant vers la colline de l’Aéropage (qui est donc une colline sur la colline…). On y accède via des escaliers métalliques, et on arrivé immédiatement au sommet, attention c’est un sol rocailleux, et ça glisse !

L’Aréopage

La colline de l’Aréopage est ainsi nommée car elle a été, selon la tradition légendaire, le lieu où Arès a été jugé (et acquitté) par les autres dieux, après avait tué Halirrhotios, fils de Poséidon qui avait violée Alcipe (fille d’Arès).

Cet endroit est souvent plein de monde, touristes et locaux, pour profiter de la vue sur l’Acropole et sur Athènes, et assister au spectacle du coucher de soleil tirant sa révérence derrière les montagnes. Voici des vues de la colline en elle-même, la vue vers l’Acropole et la vue sur l’Agora antique, qui se situe en dessous. J’ai ajouté une photo du fameux coucher de soleil que l’on peut admirer depuis la colline.

Jour 2 : d'Olympiéion à l'Agora antique

Après un bonne nuit de sommeil, lever tôt pour attaquer la deuxième journée (première entière), où nous avions prévu de visiter plusieurs sites …

Rendez-vous avec Zeus à l'Olypeion

Nous avions prévu d’entrer rapidement dans le vif du sujet en nous rendant à Olympeion, autrement nommé le Temple de Zeus Olympien. On y entre par la porte d’Hadrien (Arc en marbre de 18 mètres construit en l’honneur de l’empereur Hadrien, au IIe siècle après. J.C. Elle délimitait la frontière entre l’antique cité de Thésée et la nouvelle cité romaine).

Olympeion ou le Temple de Zeus Olympien

Illustration représentant Zeus

L’Olympieion est un sanctuaire occupant l’esplanade située au croisement des avenues Olga et Amalia à Athènes. Au centre, se dresse le temple de Zeus Olympien, le plus grand temple corinthien de Grèce (107,75m sur 41). C’est un temple diptère (entouré sur chacun de ses quatre côtés de deux rangées de colonnes), de style corinthien, construit en marbre pentélique.

Le site était habité depuis la préhistoire et un culte à Zeus est certifié dans l’antiquité. La construction du temple monumental débuta vers 515 avant J.C. mais il n’a jamais été fini à cause de la chute de la tyrannie à Athènes. En 174 avant J.C., Antiochos IV Epiphanes, roi de la Syrie, reprend la construction du temple qui sera finalement terminé par l’empereur romain Hadrien, en 124/125. À l’intérieur du temple se trouvait une immense statue chryséléphantine (or et ivoire) de Zeus.

Petite déception : sur les 15 colonnes restantes du Temple de Zeus Olympien, la plupart était sous échafaudages. Mais ce sont sans doute des restaurations qui permettront de rendre l’endroit encore plus appréciable, et une raison pour revenir à Athènes une autre fois. À noter qu’il y a tout autour de la zone du temple de nombreux vestiges et statues.

Direction le Stade panathénaïque

Une fois sortis du temple, on s’éloigne de l’Acropole pour arriver rapidement au Stade panathénaïque. L’entrée est payante et non comprise dans le billet combiné, mais juste la vue depuis l’extérieur suffit pour se rendre compte de la taille du stade et l’apprécier dans son entièreté.

Le Stade panathénaïque

Le Stade panathénaïque est un stade antique, construit en 330 avant J.C. pour accueillir les Grandes Panathénées (fêtes ayant lieu tous les 4 ans, avec compétitions sportives et artistiques).

Quelques siècles plus tard, en 140 après JC, Hérode Atticus (à qui l’on doit notamment l’Odéon) se mit en tête de reconstruire le stade entièrement en marbre blanc.

Après la chute de Rome, le stade tomba en ruine. Au Moyen Âge, il servait de carrière pour le marbre, utilisé pour d’autres constructions.

Le stade tomba dans l’oubli total jusqu’au 19e siècle, lorsque Evangelista Zappas fait financer des fouilles pour remettre à jour ce lieu emblématique en vue d’organiser les premiers jeux olympiques modernes.

Il fut alors reconstruit entièrement en marbre par l’architecte Ernst Ziller et surtout grâce au mécénat de Georges Averoff dont on peut voir la statue à l’entrée du stade. La piste fut semée d’herbe et en 1896, se déroulèrent notamment dans ce stade les premiers Jeux Olympiques de l’ère moderne à Athènes.

Voici quelques photos prises devant le stade.

Un peu d'ombre au Jardin national

A proximité du Stade panathénaïque se situe le Jardin national, très agréable à parcourir. Celui-ci a été construit en 1839-1840 par la reine Amalia, l’épouse du premier roi de Grèce, Othon 1er. On retrouve donc ce style très particuliers des jardins du XIXe siècle (chemins sinueux, petits étangs avec ponts… et même des ruines!).

Nous nous sommes contenté de traverser ce part un peu au hasard et nous sommes arrivés devant le Zappeion, magnifique bâtiment néo-classique qui date de la même époque. On peut y entrer gratuitement et profiter du magnifique hall (admirez le plafond…) et de l’atrium.

Rencontre avec les Evzones

En sortant du Jardin national, après un peu de marche nous sommes arrivés sur la Place Syntagma, où se situe le Parlement grec, dans un bâtiment imposant construit entre 1836 et 1842 pour servir initialement de palais à Othon, le premier roi de Grèce. En face de l’édifice se trouve la Tombe du Soldat inconnu, gardée jour et nuit par les « Evzones », deux gardes vêtus d’un uniforme traditionnel très coloré, et portant des chaussures rouges à pompons noirs ! Il est possible d’assister à la relève de la garde qui a lieu chaque heure, avec une chorégraphie très étonnante. Je vous invite à lire cet article très compet sur les Evzones. Voici quelques photos prises à cet endroit, où nous avons eu la chance d’arriver pile pour la relève de la garde.

De l’autre côté du Parlement se trouve la rue Ermou, l’une des principales artères commerçantes d’Athènes … mais nous avions préféré réserver le temps “shopping” pour la dernière journée, juste avant le trajet vers l’aéroport. Je pense que faire ainsi permet de rester “concentré” sur la découverte culturelle et historique des lieux.

De Pláka à la Bibliothèque d'Hadrien

Nous nous sommes ensuite dirigé vers le quartier Pláka, fortement recommandé par tous les guides touristiques lus pendant la préparation du voyage. 

Nous aurions du un peu plus préparer cette partie du voyage car en parcourant le quartier un peu au hasard des rues, nous sommes surtout tombés sur des rues pleines de boutiques de souvenirs et de touristes. Le hasard nous a quand même fait arriver vers un restaurant délicieux, en terrasse bien sûr et avec une vue manifique : La Taverne Saïta.

Voici quelques photos prises dans le quartier de Pláka.

Après ce bon repas, nous nous sommes redirigés vers la place Monastiráki pour visiter la Bibliothèque d’Hadrien.

La Bibliothèque d'Hadrien

La bibliothèque d’Hadrien fut élevée vers 132 après J.C. et est identifiée comme une bibliothèque, un centre culturel, un forum, un dépôt d’archives ou une palestre et un temple du culte impérial. 

Elle doit son nom à son principal donateur : l’empereur romain philhellène Hadrien.

Elle est dévastée par un raid hérule au siècle suivant. Elle était constituée d’une cour à péristyle d’approximativement 100 m sur 70 m. Elle aurait contenu plus de 20 000 rouleaux.

C’est une visite qui se fait relativement rapidement, il faut compter entre 30 et 45 minutes, même en lisant attentivement tous les panneaux explicatifs.

2 heures à l'Agora d'Athènes

Après une petite pause “café glacé”, nous nous sommes dirigés vers un endroit plus ancien et bien plus vaste : l’Agora antique d’Athènes ! Pour cette visite, il faut prévoir un peu plus de temps, disons 1h30, un peu plus si vous souhaitez visiter le musée de l’Agora, dans la Stoa d’Attale.

Agora antique d'Athènes

Le temple d'Héphaïstos vu depuis les vestiges de l'Agora

L’ancienne Agora, était le centre de la ville classique d’Athènes. Les bâtiments et temples les plus anciens datent du VIe siècle avant J.C. Ceux-ci ont permis de développer à cet emplacement une activité administrative, politique, judiciaire, commerciale, sociale et religieuse forte.

Les principaux monuments du site sont la Stoa d’Attale, qui abrite aujourd’hui le musée de l’ancienne Agora, le Temple d’Héphaïstos (temple le mieux conservé de Grêce), le Dôme et la Chambre du Boulefterion.

Pour mettre en évidence les monuments antiques ont dû être démoli plus de 400 nouveaux bâtiments.

La partie la plus impressionnante de cette visite fut pour moi le temple Héphaïstos (construit entre 449 et 415 avant J.C.), qui est dans un état de conservation (et de restauration) vraiment impressionnant, contrastant avec les ruines ds bâtiments qui l’entourent et qui nécessitent beaucoup d’imagination pour se figurer à quoi ils ressemblaient pendant l’Antiquité.

Jour 3 : l'Acropole de près et de loin

Après cette journée bien remplie … nous en avions prévu une encore plus remplie !

Visite du "Domaine des Dieux"

Pour le matin de ce 3e jour, nous avions prévu d’arriver tôt devant le site le plus visité de la ville : l’Acropole, pour pouvoir le visiter sans passer trop de temps à attendre.

l'Acropole

L'Acropole vue depuis la colline des Muses

L’implantation sur le site de l’Acropole d’Athènes remonte au IVème siècle avant J.-C. La plupart des ruines actuelles ont été construites sous le règne de l’homme politique Périclès. Ses contributions les plus importantes sont le Parthénon, les Propylées, l’Érechthéion et le temple d’Athéna Nikè.

Les temples d’Athéna Polias, de Poséidon, de Cécrops, d’Herse, de Pandrose et d’Aglaure, avec son balcon des Cariatides, ont commencé à la même époque. Au cours des époques hellénistique et romaine, de nombreuses structures adjacentes ont été rénovées. Le Parthénon a été transformé en église pendant les années byzantines. Les Latins utilisaient l’Acropole d’Athènes comme principal centre administratif de la ville.

Si vous voulez plus d’informations, la meilleure ressource que j’ai trouvé sur l’Acropole est la page qui lui est dédiée sur le site de l’UNESCO.

Nous avons ainsi pu éviter l’attente, d’autant plus que nous avions nos billets pré-payés.

La montée vers l’Acropole est très agréable car on passe devant plusieurs monuments remarquables : Théâtre de DionysosTemple de ThémisOdéon d’Hérodes Atticus.

Arrivés devant l’entrée de l’Acropole (les Propylées), il faut être un peu patient car le passage est étroit. Je pense que l’après-midi, l’attente doit être très très longue … Cela permet en tout cas d’admirer la vue incroyable, notamment sur l’Agora antique située juste au pied de la colline. On appréciera également d’admirer ce temple, et le petit temple dédié à Athéna Nikè, situé sur la gauche et visible entre les énormes colonnes du temple / entrée.

Une fois arrivé sur l’esplanade de l’Acropole, la visite se fait en suivant le sens inverse des aiguilles d’une montre. C’est réellement une visite hors du temps, impressionnante, on a le souffle coupé devant ces temples merveilleux, si bien restaurés (et encore en cours de restauration). Chaque temple est totalement différent, du petit temple d’Athéna Nikè à l’imposant Parthénon … mention particulière pour l’Érechthéion, ses cariatides (statues de femmes faisant office de colonnes) et son olivier sacré de la déesse Athéna.

Les explications présentes sur les panneaux sont très intéressantes tout en étant synthétiques. Elles sont agrémentés de plans et illustrations.

Voici quelques photos prises pendant la visite de l’Acropole, avec un temps très chaud mais idéal pour la prise de photos.

L'autre Agora : l'Agora Romaine

Après cette visite et une petite pause, nous avons visité l’Agora romaine

L’ Agora Romaine a été construite à la fin du Ier siècle avant J.C. grâce à un don de Jules César et d’Auguste. Formé par des galeries et des boutiques, elle a rapidement rassemblé l’activité commerciale et économique de la ville. 

Mon conseil : Si par manque vous ne devez choisir qu’une seule visite entre les deux Agoras : privilégiez l’Agora antique !

La partie la plus intéressante de l’Agora romaine se situe au fond du site, avec la Tour des vents.

Celle-ci a été construite par un grand astronome macédonien au 1er siècle avant J.C. La tour a une hauteur de 12 mètres et un diamètre est de 8m environ. Très bien conservée, cette tour comportait une horloge hydraulique alimentée par une source provenant de la colline de l’Acropole, et qui servait à donner le temps selon un mécanisme très précis.

La Tour des vents comportait également une horloge solaire (grâce à des cadrans solaires situés sur chacune de ses faces). Enfin, le toit conique en pente douce comportait en son sommet une girouette pivotante dont la pointe allait dans la direction du vent.

Son remarquable état de conservation vient de ce qu’elle a été utilisée par les chrétiens comme baptistère, puis par les Turcs comme salle de danse pour les Derviches.

Musée d'Archéologie et Lycabette

Après cette visite et un bon repas, je me suis motivé seul pour découvrir le musée d’Archéologie nationale et la colline Lycabette. Mes amis ont préféré faire une sieste, je peux les comprendre ! J’hésitais mais je voulais profiter à fond quitte à finir la journée épuisé. De plus j’avais un article de blog à remplir 🙂

J’ai donc traversé à pied des quartiers totalement déserts, aux commerces condamnés, façades taguées, comme un peu partout à Athènes dès qu’on s’éloigne des emplacements touristiques. A une certaine place il y avait une énorme présence policière et militaire, j’ai demandé à un soldat la raison de cette présence, il m’a répondu que c’était habituel ici, et “Welcome in Greece”.

Intrigué, j’en ai parlé à un ami vivant à Athènes, qui m’a dit que cette force présence était pour empêcher tout début de mouvement contestataire par rapport au pouvoir en place.

Je suis donc arrivé devant le musée d’Archéologie nationale que j’ai visité avec grand intérêt. C’est réellement un des musées les plus impressionnants que j’ai pu visiter. Il regroupe des objets et statues provenant de toute la Grêce, et présentées dans un ordre chronologique. On commence avec le néolithique, on arrive ensuite dans la Grêce antique, pour finir sur l’époque de l’empire Romain.

Ce sont sans doutes les statues des Dieux Zeus et Poséidon, et les géantes statues de Kouros (explications Wikipedia ici) qui m’ont le plus impressionné.

Voici quelques photos prises dans ce magnifique musée.

J’ai ensuite continué mon périple solitaire vers la colline Lycabette. Arrivé au pied de la colline, n’ayant pas trouvé où était le funiculaire, je l’ai montée à pied, en compagnie de deux touristes Lyonnais ! Nous n’étions vraiment pas nombreux, en fait que nous trois, à faire l’ascension à ce moment. Il faut avoir de bonnes jambes car la montée est assez abrupte. Il est possible de faire une petite pause dans un restaurant situé à peu près aux 3/4 de la montée, avec une magnifique terrasse permettant d’admirer la ville et l’Acropole située en face et à peu près à la même hauteur.

En montant encore un peu, on arrive au sommet de la colline, et on prend toute la mesure de son aspect pointu (quand on voit la colline de loin), car le sommet est vraiment minuscule. Il y a juste la place pour une petite église, une tour, un drapeau, une petite place et une sorte de balcon d’observation. On a du coup une vision à 360 degrès totalement incroyable, certainement le plus beau point de vue d’Athènes.

Cela vaut donc VRAIMENT le coup d’aller sur la colline Lycabette, qui pour moi est l’équivalent de la colline Tibidabo à Barcelone. Cela doit être l’endroit d’Athènes où on a la meilleure vue sur l’ensemble de la ville. Si l’église est ouverte, n’hésitez pas à la visiter, c’est très rapide car elle est minuscule !

À l'école d'Artistote

En repartant, je suis passé par la rue des ambassades, où il y a notamment le musée des armées, et un peu plus loin Lykeon (l’école philosophique d’Aristote).

Il ne reste malheureusement plus grand chose mise à part les fondations et quelques vestiges de murs. Deux panneaux d’explication très complets facilitent le travail d’imagination nécessaire pour apprécier le lieu.

Contrairement à d’autres sites, il y a des bancs à l’ombre d’arbres assez nombreux, c’est par conséquent un lieu calme et agréable qui permet de souffler, se détendre … 

Je me suis ensuite dirigé vers la colline Philopappos, où j’avais rendez-vous avec mes amis pour admirer le coucher de soleil depuis l’Aéropage.

Avant cela, je suis allé jusqu’au sommet de la colline, où se trouve le Monument de Philopappos. On a a cet endroit une vue magnifique à la fois sur la mer Égée, et sur l’Acropole.

Voici quelques photos prises à cet endroit.

Jour 4 : Musée de l'Acropole et plage

Nous avons commencé ce quatrième jour avec la visite du nouveau musée de l’Acropole. Ce musée a été inauguré le 20 juin 2009. Vous ne pouvez pas le manquer, il se situe au pied de l’Acropole, en face de la billetterie / entrée vers celle-ci. Le billet n’est pas inclus dans le billet “combiné” permettant d’accéder notamment à l’Acropole. Encore en vue de gagner du temps, nous vous conseillons d’acheter vos billets en ligne avant la visiteAttention aux liens publicitaires, la billeterie officielle est ici : https://etickets.theacropolismuseum.gr/?culture=en. Le prix pour l’entrée est de 10 € en tarif plein, et 5 € en tarif réduit. A l’arrivée devant le musée, on est marqué par le contraste entre l’aspect ultra moderne du bâtiment (acier et verre), et les vestiges archéologiques qui l’entourent et par dessus lesquels ont passe pour entrer dans le bâtiment. La visite du Musée de l’Acropole est vraiment à faire en complément de la visite de l’Acropole, car :
  • Cela permet d’avoir des explications sur l‘origine du lieu, son évolution au fur et à mesure du temps, grâce notamment à des maquettes et vidéos
  • On y retrouve des objets et statues magnifiques retrouvées lors de fouilles à diverses époques
  • Ces statues sont présentées en mode “forêt” et non pas derrière des vitrines, c’est très appréciable. Le lieu m’a fait penser au musée du Louvre Lens (galerie du temps), construit à peut près au même moment
  • Il y a diverses zones dédiées à chaque temple (ex : le temple Athéna Nikè), ça permet donc de faire une visite thématique
  • Le dernier étage reproduit dans ses dimensions et sa configuration la partie supérieure du Parthénon, on y retrouve des vestiges des deux frontons, et des frises latérales. Il ne reste plus grand choses des statues des frontons mais des reproductions en miniature de ceux-ci permettent de se rendre de compte de leur aspect initial
Une des zones les plus impressionnantes du musée est pour moi celle accueillant les Cariatides, ces statues de femmes qui soutenaient l’Eréchtaion (sanctuaire édifié sur la partie la plus sacrée de l’Acropole). Ce sont les vraies statues qui sont exposées ici, en effet celles que l’on voit aujourd’hui sur l’Acropole sont des reproductions. La sixième cariatide se trouve au British Museum de Londres, avec également une grande partie des frises du Parthénon. Un accord a été trouvé en Juin 2022 pour que cette statue et les marbres du Parthénon soient “partagés” entre les deux pays : plus d’informations dans cet article de Géo. Une vidéo intéressante montre sur place comment ces statues ont été restaurées, grâce à des technologies modernes, notamment laser. Voici quelques photos prises dans le musée.

Après cette visite culturelle marquante, et encore un très bon repas en terrasse peu onéreux, nous avons pris le chemin de … la page !

Nous avons opté pour la première plage accessible par métro – tramway : Paralia Edem.

Rien à dire sur cette plage : très propre, toilettes et douches, possibilité de se restaurer sur place … et bien sûr une vue magnifique. Contrairement à certaines plages notamment de Crête, c’est une plage de sable donc on ne risque pas de s’ouvrir les pieds en allant se baigner, c’est appréciable.

Jour 5 : Kerameikos et Cathédrale d'Athènes

Pour le dernier jour (très chaud), il nous restait à visiter Kerameikos, dernier site inclus dans le billet combiné.

Kerameikos

Le site archéologique de Kerameikos à Athènes se situe entre l’Agora antique et Technopolis.

Kerameikos comprend une vaste zone à la fois à l’intérieur et à l’extérieur des anciens murs de la ville, des deux côtés de la porte Dipylon et par les rives de la rivière Eridanos. C’était le quartier des potiers de la ville, d’où vient le mot anglais “céramique”.

On distingue deux zones, de chaque côté de l’ancienne muraille : 

  • Pompeion, bâtiment dans lequel on gardait tous les ustensiles sacrés dont on faisait usage pour les différentes fêtes (notamment les panathénées). De nombreux vestiges de bâtiments plus petits que Pompeion sont accessibles et bien explicités par des panneaux.
  • L’ancienne nécropole, déjà présente à cet endroit au XIIe siècle avant J.C. De nombreuses sculptures funéraires sont érigées le long de la Voie Sacrée, une route reliant Athènes à Eleusis.

Ce fut une visite moins prenante que celle de l’Acropole et des agoras, mais assez intéressante, à la fois pour les vestiges du Pompeion et pour la nécropole antique.

À noter qu’il y a un musée à proximité du site archéologique, mais écrasés par la chaleur nous n’avons pas pris la peine de le chercher.

Voici quelques photos prises sur le site archéologique de Kerameikos.

Pour finir ce séjour, nous avons visité la Cathédrale d’Athènes, et fait un peu de shopping dans la rue Ermou.

On retrouve dans cette rue de nombreux magasins de vêtements, avec des promotions assez intéressantes. J’ai pu faire quelques affaires dans le magasin American Eagle, je pensais en plus qu’il n’était implanté qu’au Canada et aux États-unis ! Bonne surprise avant de reprendre l’avion, et de patienter plus que prévu (gros retards au retour …) 

Mes impressions sur la ville

Juste au moment de quitter Athènes, j’avais pris le temps de noter mes impressions “à chaud”, les voici :
  • Aucun quartier ne se ressemble chacun a son identité (Plaka, Syntagma, Gazi …)
  • Transports très modernes et propres, bonne fréquence, toute la ville est couverte via le réseau de métro – tram … même les plages ! merci les Jeux Olympiques de 2004
  • Dans les quartiers non touristiques on est marqué par les maisons et commerces à l’abandon total couvertes de (souvent très beaux) graffitis, les trottoirs défoncés et l’absence de marquage au sol. Cela est lié à la grande crise économique du pays de 2008. Le pays commençait à s’en remettre quand le COVID-19 est arrivé. On m’a également expliqué que les loyers ont tellement augmenté à la fois pour les habitations que pour les commerces, que beaucoup ont choisir de partir dans les “suburbs” (banlieue).
  • C’est une ville de Street Art ! Certaines façades sont entièrement couvertes d’oeuvres géantes et magnifiques
  • Énorme présence policière et militaires dans certains quartiers (ex : 50 policiers / soldats en statique autour d’une place)… apparemment c’est pour éviter et empêcher toute contestation du pouvoir en place, mouvements anti-pouvoir (d’après un habitant )
  • Comparé à d’autres villes, Athènes est très peu chère ! Il est possible de faire d’excellent repas typiques pour pas cher, même dans des restaurants avec terrasse vue sur l’Acropole (ex : délicieuse Mousaka pour 9€, salade grecque à 7€ …). Idem pour les produits « touristiques », qui restent abordables. Mention particulière pour les petites statues en bronze qu’on retrouve un peu partout !
  • Quelques surprises au restaurant : on a l’addition avant d’avoir les plats, dans certains restos en plus des plats on paie les couverts (1€) et le pain mis à table même si on y touche pas. Ca compense le faible prix des plats
  • Il est possible de trouver des logements vraiment peu onéreux : Nous avions un grand logement équipé pouvant accueillir 4 personnes avec terrasse immense pour 50€/nuit à 20 min du centre en métro … certes pas le plus beau quartier
  • Beaucoup de points d’eau pour remplir sa gourde, on n’incite pas à acheter des boissons … tant mieux vue la chaleur
  • Les grecs sont pour la plupart parfaitement bilingues (anglais) donc aucun soucis de communications que ce soit avec les commerçants et locaux. Niveau sympathie des commerçants : c’est tout ou rien !
Pour terminer, voici quelques photos de la ville, souvent loin des sites touristiques que je vous ai présentés dans cet article.
C’est vraiment ce qui me plait dans les “City trips” : visiter les endroits évoqués dans les guides touristiques, mais aussi les endroits moins connus …