Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

5 jours à la découverte de Dublin 🍀

J’ai pu passer 5 jours à Dublin en octobre 2022. Une première immersion en Irlande, pour un city-trip dans une ville à taille humaine plaisante à visiter pour plusieurs raisons :

  • Pour son Histoire : Les Vikings, Normands, Anglais ont laissé leur trace …et bien sûr la guerre civile d’indépendance au début des années 20 et ce sur l’Irlande toute entière
  • Pour le coté artistique / culturel : excellents musées pour découvrir l’Art Celtique, Viking, et la peinture irlandaise. La Trinity College Library est incroyable (avec notamment le Book of Kells, manuscrit médiéval trésor national irlandais)
  • Pour l’ambiance ! Ville hyper vivante, colorée, grosse ambiance dans le quartier de Temple Bar avec les fameux pub. On peut tout faire à pied ou vélo libre service, et les irlandais sont très simples et sympas.

Au niveau de ma programmation des visites sur les cinq jours, j’avais choisi d’alterner les types de visites (Art / Histoire / ville) afin d’éviter l’effet surcharge. Voici donc, dans l’ordre, les visites que j’ai pu effectuer.

La bibliothèque de Trinity College

Entrée en matière dès le matin du premier jour du séjour avec un des joyaux de Dublin : la Trinity College Library.

J’avais lu tellement de choses sur cet endroit, et sur les trésors qu’il abrite, que c’était vraiment le premier endroit où je souhaitais me rendre !

Cette bibliothèque mythique se situe dans l’université de Trinity College.

L’université de Trinity College a été fondée en 1592 par la reine Elizabeth I (quand l’Irlande faisait partie de l’Empire Britannique) ce qui en fait la plus vieille université d’Irlande et parmi les plus anciennes d’Europe.
Cette université était un des symboles de la culture anglo-protestante jusque 1873, année à laquelle les catholiques y furent admis.
Elle accueillit de nombreuses personnalités sur ses bancs : Oscar Wilde, Bram Stoker, Edmund Burke …
Aujourd’hui, Trinity College accueille encore de nombreux étudiants mais est ouverte aux visiteurs qui peuvent passer un peu de temps dans le campus de 19 hectares, notamment pour profiter de ses cours intérieures, et ses superbes bâtiments néoclassiques (datant pour la plupart des XVIIIe et XIXe siècles).

La Old Library se situe dans l’enceinte même de l’université qu’est Trinity College. Il s’agit de la plus grande bibliothèque d’Irlande. 

la Old Library de Trinity college contient plus de 200 000 livres particulièrement anciens, dont certains dateraient du Vème siècle. Certains livres sont écrits en gaéliques, et ont une valeur inestimable car il s’agit de la plus vieille littérature vernaculaire (langue à diffusion locale ou régionale) d’Europe occidentale.

La visite de la Trinity College Library se fait uniquement sur réservation, et il vaut mieux s’y prendre au moins un mois à l’avance.

On commence par une exposition très complète sur des méthodes de fabrication des ouvrages médiévaux (reliure, calligraphie, pigments…), et notamment sur le fameux Book of Kells. Écrit par des moines celtiques vers l’an 800, et retraçant les 4 évangiles, c’est un véritable trésor national pour l’Irlande.

Après de nombreuses explications y compris via audio guide numérique (application mobile a télécharger), on entre dans la pièce très sombre où est exposé le livre. Bien entendu seules deux pages sont visibles mais c’est assez saisissant d’y être confronté, on ne dirait pas que ces écrits datent de plus de 1000 ans, les couleurs sont vives et le papier à peine abîmé.

On accède ensuite à la Long Room, la galerie principale, date du début du 18ème siècle.

Long Room, Trinity College Library

Cette pièce est juste magique, l’éclairage met parfaitement en valeur les rangées de livres anciens gardées par des bustes d’illustres écrivains. Elle mesure 65 mètres de long, pour une hauteur de 15 mètres environ !

Des objets incroyables sont entreposés comme la harpe du roi Brian Boru (941 – 1014) (La Harpe est l’emblème de l’Irlande depuis le XIIIe siècle). On y trouve aussi une des dernières affiches originales restantes de la proclamation de l’Indépendance de la République d’Irlande, datant de 1916.

On est également saisi par l’odeur des livres anciens, qui rend le passage par cette salle encore plus inoubliable.

Je vous conseille de faire la visite avec un guide, le mien était un vrai passionné des livres anciens, à l’humour très Irish. Si vous aimez les anecdotes historiques, vous serez servis.

Site officiel : https://www.tcd.ie/library/
Billetterie : https://www.tcd.ie/visitors/book-of-kells/

O’Connell Street et découverte de la ville

La partie centrale et historique de Dublin, où se concentrent tous les monuments, musées et quartiers à visiter, est assez petite, il est possible de tout faire à pied, ou en louant des vélos libre service (5€ pour 3 jours !).

Avant de s’attarder sur O’Connell Street, il faut savoir que la rivière Liffey sépare Dublin en 2 parties : 

  • rive nord : grandes artères commerçantes et monuments civils (ex : General Post Office)
  • rive sud : vestiges de la ville médiévale, l’université Trinity College, belles demeures géorgiennes.

De nombreux ponts et surtout passerelles piétonnes permettent de passer d’un côté à l’autre rapidement. Je vous conseille de consulter ce plan très bien fait sur le site officiel de la ville de Dublin.

Le pont piéton le plus typique de Dublin est le Ha’Penny bridge, impossible de visite Dublin sans y passer !

Ha’Penny Bridge ensoleillé

Le pont O’Connell, plus large que long, permet d’accéder à la principale avenue de la ville : O’Connell Street, nommée après le premier maire catholique de la ville (dont l’imposante statue trône à l’extrémité Sud de la rue).

O’Connell Bridge : pont plus large que long

Au centre de cette avenue est planté depuis 2003  le Spire : une sorte d’aiguille géante en aluminium de 121 mètres de haut, qui remplace la colonne Nelson que l’IRA a fait sauter en 1966, pour les 50 ans de l’insurrection qui a mené à l’indépendance de l’Irlande ! Sacré feu d’artifice pour cet anniversaire… 

Sur le large parvis central d’O’Connell Street, on trouve de nombreuses statues représentant des acteurs liés à l’Indépendance irlandaise : Daniel O’Connell bien sûr, mais aussi Jim Larkin (dont une citation est inscrite en Français sur son socle) ou Charles S. Parnell.

En revenant sur la rive sud de Dublin (la partie que j’ai trouvée la plus intéressante), je vous conseille d’aller voir : 

  • Le St Stephen Green Park et son centre commercial
  • La statue de Molly Malone : poissonnière fictive d’une chanson populaire irlandaise
  • Le Grand Canal : Inauguré au XIXème siècle et récemment restauré

Et bien sûr TOUT le quartier de Temple Bar, dont je vous parle un peu plus loin dans cet article.

Voici quelques photos prises dans ces différents endroits.

General Post Office de Dublin

Cela peut sembler étonnant mais un des bâtiments les plus intéressants à visiter à Dublin est le bâtiment de la Poste ! Plus précisément le General Post Office de Dublin.

Pour trouver ce bâtiment, c’est très simple, il suffit de remonter O’Connell Street, de repérer la Spire (dont je parle un peu plus haut) … le bâtiment est à gauche de celle-ci. 

The Spire, statue de Jim Larrin et le GPO

Avec ses colonnes droites et son fronton type architecture romaine, ce bâtiment de style néoclassique ouvrit ses portes au public en 1839. 

C’est en 1916 que le General Post Office de Dublin fut le théâtre d’un événement très important pour l’Irlande. En effet, il servit de quartier général à la fameuse Insurrection de Pâques : c’est là que Padraig Pearse, le poète, et James Connolly, le syndicaliste, proclamèrent l’Indépendance de l’Irlande avec 1 000 hommes des Irish Volunteers.

Ce bâtiment abrite à l’heure actuelle un bureau de poste (à gauche quand vous entrez dans le bâtiment), vraiment resté « dans son jus », donc assez sympa à voir.

Mais vous y trouverez surtout le GPO Witness History, musée ouvert en 2016 pour le centenaire de l’Insurrection de Pâques.

Cet événement est parfaitement expliqué : le contexte historique de l’Irlande et de l’Europe avant les évènements, la renaissance culturelle nationale qui fut une sorte de détonateur, le déroulement de cette insurrection, ses conséquences.

Tout est de qualité et se complète parfaitement : les objets d’époque exposés, l’audioguide, les explications, et surtout le film projeté à 180° sur écran géant ! Il retrace les événements de manière chronologique, en se basant sur une carte de Dublin sur laquelle des zooms sont faits, avec animations par images de synthèses et séquences filmées avec vrais acteur.

Concernant les conséquences de cette Insurrection, il faut savoir que ses leaders furent exécutés, ce qui marqua fortement la population de Dublin, qui en quelque sorte repris le flambeau. Cela mena à une guerre civile sanglante au début des années 20, puis à l’Indépendance de l’Irlande (saut la partie nord est, restée dans l’Empire Britannique suite à des élections et un accord trouvé à l’issue du conflit).

La situation ne s’apaisa qu’à la fin des années 90, car l’IRA souhaitait que toute l’Irlande soit indépendante.

Site officiel et Billetterie : https://www.anpost.com/Witness-history

Le quartier de Temple Bar

S’il y a bien un quartier à visiter à Dublin, un quartier mythique, c’est Temple Bar !

« Temple Bar » vient d’un dénommé William Temple, recteur du Trinity College, qui s’y fit construire une maison au XVIle siècle. Ce fut à l’origine le quartier des artisans, longtemps réputé pour son insécurité nocturne.

Au début des années 1990, un projet de rénovation initié par le gouvernement permit de sauver ce quartier, qui perdit son aspect “vagabond et bohème”, mais pu devenir ainsi un des lieux préférés des habitants et visiteurs de Dublin.

Petit par sa superficie (500 mètres sur 300 environ), Temple Bar regorge de pubs, de petits cafés et restaurants typiques.

Les pubs du quartier de Temple Bar sont animés à partir du début de l’après-midi, avec de la musique live jouée en continue par des groupes qui interprètent principalement (de ce que j’ai pu entendre) des musiques folkloriques irlandaises ou des chansons du rock irlandais (U2 bien sûr).

L’ambiance le soir y est complètement dingue, avec les dublinois, mais aussi les touristes, chantant et dansant.

A noter que tout le quartier est piéton, même les vélos ne peuvent pas y circuler. Les rues sont pavées, on s’y sent totalement à l’aise.

LE pub à voir et à visiter est le Temple Bar Pub, avec sa façade rouge et son emplacement central, il est immanquable. Pour les amateurs, on y sert surtout du Whisky (apparemment pas avec modération), et la musique s’y joue de 14h30 à … 2h30 !

Petite parenthèse : que ce soit dans ce quartier ou dans tout Dublin, on se sent très en sécurité même tard le soir ! Ça « ne craint » absolument pas, comme ce fut le cas apparemment après les grands travaux de rénovation entrepris dans les années 1990.

Il n’y a pas que des « bars » à Temple Bar ! la journée, c’est également très agréable de s’y promener : Façades colorées avec drapeaux et enseignes des “breuvages” locaux, Street art, boutiques artisanales, galeries d’art, tatoueurs … Pas de traces de boutiques de souvenirs à touristes ou de fast food dans ce quartier, vraiment « à part » dans la ville de Dublin.

Conseil : L’idéal est d’entrer dans le quartier de Temple Bar par la Merchant’s Arch (juste après le Ha’Penny Bridge). Découvrir pour la première fois Temple Bar en entrant par cet endroit est purement magique, d’ailleurs cela fait beaucoup penser l’univers d’Harry Potter !

Merchant’s Arch : L’entrée idéale pour visiter le quartier Temple Bar

Le château de Dublin

Pour un voyage dans le temps, mais également si vous aimez tout ce qui se rapproche à la royauté et au pouvoir, la visite du « Dublin Castle » est à faire absolument.

Entrée principale du Dublin Castle

Le château a eu de nombreuses fonctions au fil des ans : 

  • Une forteresse (Vikings, Normands puis époque médiévale)
  • Une résidence royale (les viceroy / vice-rois d’Angleterre y habitaient) 
  • Une caserne militaire

II ne subsiste pas grand-chose de la forteresse, à part 2 tours dont une seule entière, un pan de mur, et les fondations. 

Grâce à la visite guidée, vous pourrez vraiment vous replonger à ces différentes époques, tout est très bien expliqué et très intéressant. Cette visite dure environ 1h, elle comprend aussi la visite de La Chapelle royale (XIXe siècle), attenante à la tour de la forteresse qui subsiste.

Pour tout la partie royale du château : c’est visite libre !

Vous pourrez accéder à une quinzaine de salles des appartements royaux, notamment la Drawing Room, magnifique avec ses fauteuils en velour rouge, et l’ancienne salle de bal, Saint Patrick’s Hall, au superbe plafond décoré. Une grande plaque dorée indique que la Reine Victoria y fut invitée, mais ce n’a pas été la seule personnalité, comme l’indique une petite exposition présente avant d’arriver dans cette salle.

Vous pourrez également voir le Trône du Viceroy dans une des salles.

Le Viceroy ou Vice-roi d’Irlande ou encore lord-lieutenant d’Irlande était le représentant du roi et le chef de l’exécutif irlandais durant les périodes de la seigneurie d’Irlande (1171-1541), du royaume d’Irlande (1541-1800) et du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande (1801-1922).

Le château de Dublin est aussi un endroit où se déroulent des événements majeurs de la vie Irlandaise : cérémonie d’investiture du président de la République, et donc visites d’états de dirigeants et/ou têtes couronnées.

A noter que juste à côté du château s’élève le City Hall, construit entre 1769 et 1779 dans un style néoclassique, avec ses colonnes corinthiennes et sa belle rotonde. Ancienne bourse du commerce et aujourd’hui mairie de la ville. 

C’est un bâtiment intéressant à voir de l’extérieur, même si on a du mal à l’apprécier dans son entièreté vus sa dimension et le fait qu’il est très proche des rues voisines.

Site officiel : https://www.dublincastle.ie/
Billetterie : https://dublincastle.admit-one.eu/?p=calendar&ev=SELFGUIDE

Chester Beatty Library 

En sortant du château de Dublin par la sortie présente après la chapelle royale, vous pourrez accéder au Dubh Linn Garden, jardin circulaire comportant un motif celtique qui sert également d’héliport privé du parlement !

Dubh Linn Garden

A l’intérieur de ce parc se cache un musée / librairie que j’ai découvert un peu par hasard, je n’avais pas prévu de le visiter : La Bibliothèque Chester-Beatty.

La Bibliothèque Chester-Beatty a été fondée en 1950 à Dublin en Irlande dans le but de conserver les collections du magnat de l’industrie minière Sir Alfred Chester Beatty. Elle se situe dans le bâtiment actuel depuis 2000.

Entrée de la Bibliothèque Chester-Beatty

La visite commence au rez-de-chaussée par un petit film sur la vie d’Alfred Chester Beatty.

On accède ensuite aux collections, réparties en deux ensembles :

Le 1er étage : « Traditions artistiques ». Cette partie s’intéresse aux techniques de fabrication et d’ornementation des livres, de manière concrète en présentant des magnifiques ouvrages provenant d’Occident, d’Orient ou d’Extrême-Orient. On y trouve des papyrus égyptiens, des estampes japonaises, des manuscrits médiévaux, des livres persans, des gravures de Dürer …

Le 2° étage « Traditions sacrées ». Cette section est entièrement consacré aux religions. On y trouve des livres d’époque sur la vie du Bouddha en miniature, une biographie du prophète de 600 soufis écrite par un poète persan du XIVe siècle, une peinture cosmographique hindoue du XVIIe siècle, un coran égyptien de 1366 et The Poem of Inner Meaning du XIX s, chef-d’œuvre d’enluminure. La chrétienté est aussi représentée, avec des bibles en éthiopien, en arabe, en chinois, ou encore des papyrus du Ile siècle contenant des fragments des Évangiles.

Voici un tout petit aperçu des merveilles que vous pourrez découvrir dans ce musée :

Site officiel : https://chesterbeatty.ie/
Entrée gratuite (donation conseillée)

National Museum of Archaeology

4 000 000 d’objets et artefacts sont stockés dans ce musées ! Mais ce sont bien sûr les plus précieux qui sont exposés au public, avec des objets archéologiques de l’époque Préhistoire, des Vikings, du Moyen-Âge … Un musée passionnant, gratuit, et situé dans un bâtiment exceptionnel comme le montrent ces photos. 

Au programme de la visite de ce musée :

  • au rez-de-chaussée sont exposés des objets provenant de l’Époque Préhistorique en Irlande : des armes et des outils en pierre, en bronze et en acier. On y trouve des objets de l’Âge de Bronze déjà emprunts des motifs propres à l’Art Celte, ce qui montre que cette forme d’art prend ses racines à une époque bien lointaine.
    Dans la salle des “trésors” comme il est indiqué, ne manquez pas la Broche de Tara, symbole de ce qu’on appelle l’Art d’Or de l’Irlande (VIIe – IXe siècle).
    Je vous laisse découvrir les autres objets incroyables que vous pourrez découvrir dans cet endroit, où l’avancée se fait de manière chronologique, avec une sélection volontairement restreinte mais qui permet vraiment de mettre en valeur ces réels trésors …
  • à l’étage supérieur, on se concentre sur les Vikings, arrivés en Irlande en 795 après J.C. Plusieurs armes viking et objets de l’Art Viking sont présents, ainsi que le squelette d’un grand guerrier Viking qui avait été enterré avec son épée.
    Vous pourrez admirer une belle maquette représentant Dublin à cette époque ! Ça a bien changé depuis 🙂
    Vous trouverez également une exposition sur une bataille entre les Vikings et les Normands qui a été déterminante pour l’avenir de l’île de l’Irlande …

Vous trouverez également dans le musée une salle dédiée à l’exposition sur l’Egypte Antique dans laquelle on peut découvrir des objets utilisés lors des cérémonies religieuses et des enterrements ainsi que quelques momies.

Sarcophage égyptien

Un peu plus “morbide”, l’exposition permanente “Kingship and Sacrifice” vous présentera des restes de corps datant de l’Âge de Bronze, dont certains très bien conservés par momification dans la tourbe, ayant subi des sévices liés à des sacrifices ! Ne pas y emmener les enfants, c’est un conseil…

Vous trouverez des informations complémentaires ici.

Site officiel : https://www.museum.ie/en-IE/Museums/Archaeology
Entrée gratuite (donation conseillée)

Quartier des Liberties

The Liberties est un quartier qui était autrefois réputé pour son industrie textile florissante, et pour sa production de whiskey irlandais. C’est également un ancien quartier très populaire et ouvrier : la majorité des habitants du quartier étaient employés dans la brasserie Guinness, située à proximité.

J’ai été marqué par le contraste architectural par rapport au reste de la ville avec ses bâtiments imposants et parfois luxueux. En me renseignant, j’ai découvert que c’est dans ce quartier, que les catholiques se réfugiaient. D’où le contraste avec les quartiers du centre-ville, réservés aux Anglo-protestants.

Aujourd’hui, c’est encore un quartier assez populaire, mais on sent que la ville essaie de lui donner un nouveau souffle : entreprises technologiques et numériques, cafés et restaurants “branchés”, Street Art.

Pour faire quelques emplettes, un marché est implanté au centre du quartier : le Liberty Market. Malheureusement, il n’est ouvert que quelques jours par semaine, et ce n’était pas le cas au moment de mon passage.

Guinness Storehouse

À la limite du quartier des Liberties, la porte Saint-Jacques (St James’s Gate) marque l’emplacement de la brasserie Guinness, un des lieux emblématiques de Dublin, et également un des plus visités. Je n’aime pas la bière, mais je ne pouvais pas passer à côté de cette visite, figurant dans le TOP 10 des principaux guides touristiques.

La bière Guinness est un des symboles de l’Irlande, et on voit son logo sur la devanture de nombreux pubs. D’ailleurs ce logo représente une harpe, comme l’emblème de l’Irlande !

La Guinness Storehouse est la partie publique du site. Elle propose une visite d’une partie du site de production historique (Saint James Gate) de la fameuse bière brune irlandaise.

Même si vous n’êtes pas amateur de bière, le lieu très intéressant à visiter, très interactif, moderne, et sollicitant les cinq sens. Au fur et à mesure des six étages du bâtiment, on accède au bar panoramique, où l’on peut déguster gratuitement une « pinte », ou alors une boisson « soft » pour ceux qui préfèrent.

La vue sur Dublin et sa baie est vraiment saisissante, et rien que pour cela la visite de Guinness storehouse vaut le coup.

Inutile de s’y rendre sur place le jour même pour faire la visite, vous risquez de ne pouvoir voir que l’extérieur… il est donc préférable de réserver sa visite à l’avance.

Site officiel : https://www.guinness-storehouse.com
Entrée payante, différentes formules. Il vaut mieux réserver à l’avance.

Cathédrale Christ church

La cathédrale de Christ Church, ou cathédrale de la Sainte Trinité, est située dans l’ancien coeur médiéval de Dublin.

Fondée en 1028 par les Vikings, c’est la cathédrale la plus ancienne de la ville ! 

Il ne reste malheureusement plus grand chose de cette période : quelques pierres dans le jardin, le transept de style roman, et la crypte.

En effet, la cathédrale de Christ Church a subit à la fin du XIXe siècle une restauration de type néogothique très importante, avec notamment une grande arche qui traverse la rue !

La visite est payante, elle donne accès à la visite de la cathédrale et de la crypte. Un audioguide sur mobile est accessible après connexion au Wifi de la cathédrale, et scan d’un QR code (c’est un site web).

Les explications sont très claires et agréables à écouter. Par contre comme c’est un site et non une application, ce n’est pas très pratique, on perd pas mal de temps à revenir à l’accueil, retrouver sa salle, etc ..

On commence par visiter la cathédrale en elle même, avec de nombreuses explications, notamment sur le sol en carrelage à motifs, qui est sans doute le plus beau sol d’édifice religieux que j’ai vu !  Les couleurs des dalles de carrelage sont magnifiques et de grands « mandalas » sont présents, tous différents.
Seule une petite partie du carrelage d’origine est encore visible, au niveau de la chapelle Saint-Laud au fond à droite de la cathédrale.

On apprend également grâce à cet audioguide  que la tombe présente à l’entrée est celle de « Strongbow », ou Richard de Clare, qui conquit Dublin au XIle siècle.

On trouve également dans cette cathédrale une relique impressionnante : le coeur de Saint Laurence O’Toole, ancien archevêque de Dublin.
En 2012, cet objet d’une grande valeur religieuse a été volé. La légende raconte que comme plusieurs des proches du voleur moururent d’infarctus, celui-ci décida de restituer le coeur. Il fut retrouvé intact à Phoenix Park, en 2018.
Depuis, il est protégé dans une cage sécurisée en verre, et non plus dans une simple cage en fer (celle-ci reste d’ailleurs visible, accrochée au mur).

On accède ensuite à la crypte, qui est la plus grande d’Irlande !

La luminosité est très bien travaillée, et procure à l’endroit une ambiance à la fois apaisante et intrigante.

Plusieurs objets sont exposés et expliqués : un manuscrit médiéval, un pilori (on y plaçait les «malfrats » pour que la population puisse leur jeter des fruits et légumes pourris), et les mascottes de l’endroit : un chat et un rat momifiés retrouvés dans le grand orgue de la cathédrale lors de sa restauration.

A la fin de la visite, l’inévitable boutique vous attend ! On y retrouve la plupart des objets souvenirs présents dans les boutiques de la ville.

Site officiel : https://christchurchcathedral.ie/
Entrée payante (pas de réservation en ligne)

Irish Rock’n roll Experience museum

The Irish Rock ‘N’ Roll Museum Experience est un musée entièrement consacré à la musique pop irlandaise et à ces stars de renom comme U2, Van Morrison, Rory Gallagher.

La visite que j’ai pu effectuer a duré quasiment deux heures, grâce à un guide qui a toujours travaillé dans l’industrie de la musique et notamment dans le studio d’enregistrement de Temple Lane.

Il nous a donné de nombreuses informations sur la musique pop irlandaise, les process d’enregistrement studio, et raconté de nombreuses anecdotes sur les illustres chanteurs passés par le studio.

Sur U2 : il nous a raconté que Bono avait été renvoyé de son collège à l’âge de 14 ans pour avoir frappé … un professeur ! Celui-ci se moquait continuellement d’un élève albinos, et ça n’a pas plu a Bono. C’est plutôt une bonne chose car à peine arrivé dans son nouvel établissement, il rencontra les 3 autres membres du futur groupe U2 et même sa future femme ! Le nom U2 vient même du nom d’une salle de classe de ce collège…

Le groupe a commencé a répéter au Temple Studio de Dublin, une salle leur est consacrée avec un tas d’objets offerts par le groupe et par le père de Bono.

Comme le guide nous l’a montré en vidéo, le leader de U2 revient souvent dans ces lieux , il y était là semaine avant ma visite.

Rihanna y enregistra le morceau « Love The Way You Lie », et Michael Jackson y a passé plusieurs semaines dans le studio avec notamment le chanteur de Black Eyed Peas Will I Am, pour des enregistrements liés à la réédition de l’album Thriller (Thriller 25) et pour un album qui n’a jamais vu le jour … C’était en 2008, un an avant la mort de Michael.

A la fin des enregistrements, le directeur du studio a demandé à Michael Jackson s’il pouvait offrir au studio un objet souvenir… Michael est allé dans sa chambre de repos qui se situe dans le studio pour lui offrir : sa veste de pyjama !

Celle-ci est accrochée sur un mur, comme vous pouvez le voir dans mes photos !

A la fin de la visite nous avons eu le droit à une petite improvisation musicale par le guide et un guitariste qui passait pas là …

L’endroit étant un musée mais avant tout un studio, il fourmille vraiment de musiciens et techniciens, de baladant avec leur matériel, des instruments, des câbles …

Peut être y croiserez vous des stars si vous visitez cet endroit !

Attention : comme la visite est essentiellement basée sur les informations données par le guide, plus que sur l’observation d’objets comme dans un musée traditionnel, un très bon niveau d’anglais est requis pour bien profiter de cette visite.

Site officiel : https://irishrocknrollmuseum.com/
Entrée payante

National Galley of Ireland

La Galerie Nationale d’Irlande abrite la collection nationale d’art irlandais et européen. Fondée en 1854 à Dublin, elle ouvrit ses portes dix ans plus tard. L’entrée à la collection permanente est gratuite.

Certaines expositions temporaires le sont aussi, d’autres non (une sur les deux au moment de ma visite).

Le musée compte 54 salles pour environ 14 000 œuvres réparties par époques et thèmes.

  • Rez de chaussée : peinture française : Monet, Signac, Renoir, Poussin, Fragonard, Braque…  Mais aussi des tableaux d’artistes étrangers ayant peint en France, comme Van Gogh ou Picasso.
  • 1er étage : peintres irlandais et anglais : J.B. Yeats, Sean Keating, etc …
  • 2e étage : les œuvres des grands maîtres européens. En haut de l’escalier sont accrochés des tableaux d’artistes espagnols : Greco, Goya, Vélasquez… puis la peinture italienne est à l’honneur à travers des chefs-d’œuvre dont un Caravage, l’Ecce Homo de Titien, des oeuvres de Bellini, Mazzolini, Perugino, Becafumi…
  • Aile Milletown : peinture flamande et hollandaise s’illustre à travers les œuvres de Jordaens, Rubens, Rembrandt, Bruegel… 

Je vous conseille de consulter ce plan avant votre visite! Je l’ai fait sans et je me suis rendu compte avoir manqué quelques salles et œuvres…

C’est vraiment un musée agréable à visiter, assez épuré, qui met vraiment en valeur les oeuvres. La boutique est géante si comme moi vous aimez feuilleter des livres d’art après votre visite, pour approfondir un peu vos découvertes.

Une petit espace détente / café / coworking est présent dès l’entrée.

Site officiel : https://imma.ie/
Collections permanentes : entrée gratuite (donation conseillée)
Expositions temporaires payantes

Decorative Arts & History Museum

J’ai terminé mon séjour à Dublin par la visite du Decorative Arts & History Museum, Musée des Arts décoratifs et de l’Histoire.

L’endroit m’a fait penser au Louvre ! Mais sans la Pyramide …

En effet, une fois passé sous la grande arche, on arrive dans une immense cour carrée, entourée de bâtiments, de style géorgiens.

Concernant l’intérieur du musée, le mélange de ce qui y est exposé est assez déroutant. On passe de salles présentant des vêtements des siècles passés, à une salle présentant tout l’historique de la monnaie Irlandaise, à des salles exposant du mobilier.

Sans transition, on entre dans une salle de type « cabinet des curiosités », avec objets de vaillance, armures japonaises, animaux empaillés … 

A noter : une belle exposition sur l’Art Chinois du XVIIIe siècle était présente, cela ajoute au grand mélange des genres du musée, mais c’était vraiment magnifique, comme le montrent ces photos.

Après ces découvertes pour le moins variées, on accède à la section historique du musée.

Dans un ordre chronologique, l’Histoire de l’Irlande (très mouvementée) nous est contée, avec de nombreux objets d’époques ! Comme l’Histoire du pays est marquée par de nombreuses batailles, conquêtes, guerres … on trouve essentiellement des uniformes, armes et autres objets liés au monde militaire. On y voit également le rôle joué par l’Irlande pendant la Guerre de Sécession aux Etats-Unis (1861 à 1865), et les liens avec d’autres pays comme bien entendu l’Empire britannique, et la France.

Au milieu de tous ces objets militaires, il  y a quand même quelques objets de la vie de tous les jours, tout cela avec des explications assez claires.

Pour finir, la dernière partie fait un focus sur le XXe siècle, très agité en Irlande avec l’Insurrection de 1916 (qui a donc eu lieu en plein pendant la 1e Guerre Mondiale), et la Guerre Civile d’Indépendance.

C’est une visite assez complémentaire de celle du GPO (General Post Office), mais moins captivante.

La toute dernière salle présente les conflits mondiaux auxquels l’Irlande a participé pendant le XXe siècle, avec nombreux objets miliaires dont un avion militaire et un char d’assault.

En resumé : ce musée est tellement géant et mélange tellement de choses qu’on a du mal à plonger dans l’ambiance des époques ou des lieux dont on nous parle à travers ces objets, comme c’est le cas pour les autres musées dont je vous parle dans cet article. Je vous conseille donc de prioriser ceux-ci (National Gallery, Musée d’Archéologie, Chester Beatty Library, GPO…).

Site officiel : https://www.museum.ie/en-IE/Museums/Decorative-Arts-History
Entrée gratuite (donation conseillée)

J’espère que cet article vous aura donné envie de visiter Dublin ! Pour moi cette ville est un mélange entre l’esprit “british” de Londres et l’aspect plus vivant, européen et coloré d’Amsterdam.

On sent également que la ville met beaucoup en avant sa période Viking, voici par exemple un bus proposant une visite guidée de la ville très spéciale 🙂

Voici les musées et monuments que je n’ai pas eu le temps de visiter, mais pour lesquels je me rattraperai certainement lors de ma prochaine visite de Dublin ! J’ai tellement aimé cette ville que je n’attendrai pas des années pour cela.

  • Kilmainham Gaol  : Ancienne prison
  • Irish museum of Modern Art 
  • Museum of Literature of Ireland
  • Natural History museum 
  • National library 
  • Little museum of Dublin
  • EPIC Irish Emigration Museum